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11ème édition du trail des Chouettes en Joëlette

Notre association commence à avoir pas mal de kilomètres au compteur avec notre Joëlette. Le but reste toujours le même : donner un maximum de plaisir et d’évasion aux personnes en situation de handicap ! Nous avions jusqu’à présent parcouru tous types de terrains et dans différentes conditions : montagne, bitume, pierres, cailloux, pelouse, terre, pluie, brouillard, chaleur, levers et couchers de soleil. Mais nous n’avions jamais couru de nuit ET dans des zones sableuses. C’est pour cela que nous avons contacté les organisateurs du trail des Chouettes afin d’évoquer la possibilité d’y participer avec Léa.

Pas mal de questions se sont posées car il n’y avait jamais eu de Joëlette sur ce trail depuis sa création. Mais ils nous ont dit oui de suite, en nous facilitant absolument tout ! Je tiens à les remercier du fond du cœur, car un accueil aussi chaleureux n’est pas toujours le cas. Trop de courses refusent encore et toujours les Joëlettes avec les personnes en situation de handicap.

En ce samedi 2 novembre nous voilà sur le départ de ce 14km

Le temps est idéal, il a fait beau toute la semaine et au moment du départ il fait encore 17 degrés. 18h, l’équipe de pottok déjantée est fin prête, autour de notre princesse Léa, pour le départ armés de nos frontales, de notre musique, de notre bonne humeur et nos délires. On part en dernier afin de ne pas gêner les autres coureurs dans les singles. La musique est lancée avec malheureusement ceux qui se mettent à chanter dessus. On aura beau dire, mais un bon coureur n’est pas forcément un bon chanteur. Et sur cet attelage autant préciser que les cordes vocales manquaient terriblement de justesse, quelle horreur pour les tympans.

Le parcours est varié au bout de 2km un peu larges, on roule vers des sentiers plus étroits et techniques. Le rythme s’accélère légèrement, le nombre de frontales autour de la Joëlette rend la visibilité excellente, on reste cependant vigilants car il y a beaucoup de racines. Mais l’organisation avait repéré à la bombe phosphorescente le moindre petit résidu de racine qui trainait, très sécurisant. On est dans du vrai trail : de la nature et presque du 100% sur terrain terre ou sable. Les puristes diront que le trail c’est de la montagne un point c’est tout. Pourtant avant de prendre le nom trail cela s’appelait course nature !

ça roule bouboule

On croise des bénévoles un peu partout, même quelques fois seuls au beau milieu de nulle part. En espérant que l’organisation les aient tous récupéré car certains étaient bien cachés ou perdus. Tous ont le sourire quoiqu’il arrive, un mot gentil, des encouragements. On commence à rattraper et doubler des coureurs. Ça roule, ça chante, ça chambre, ça rigole une bonne équipe de Joëlette comme on les aime. Quand tout à coup, la Joëlette « saute » après avoir tapé un truc. On se retourne en se demandant quelle racine a bien pu faire ça. Un grand ouf de soulagement, pas de casse. Mais qu’est ce qui a tapé ? Un coureur qui faisait ses lacets ? Non, c’était seulement un phacochère qui trainait dans le coin. La prochaine fois il faudra mettre de la bombe phosphorescente les animaux aussi.

Cela devient un peu plus technique. Quelques descentes et montées s’offrent à nous. Etant sur des sentiers étroits, pour pousser c’est un seul porteur devant et un derrière. Dur, mais on a vu pire, on ne va pas baisser les bras devant une difficulté landaise ! Il sont forts ces landais tout de même ! On passe au milieu des pins, des pins, des pins et des pins. Les filles se remettent à chanter. Note à moi même : prendre des boules quies pour la prochaines fois.

Un parcours ultra plaisant

Après des multitudes de virages, de descentes, montées, de relances et des très rares morceaux d’enrobés nous arrivons sur la promenade en bord de mer. Il fait bon, on ressent même un courant d’air chaud, l’odeur et les embruns de l’océan. Plusieurs centaines de mètres pour arriver sur l’esplanade où l’on retrouve la team Léa Espoir et Amitié ainsi que notre ami et trésorier Seb. Il est blessé mais est tout de même venu afin de nous encourager au départ, au milieu et à l’arrivée. Surnommé l’homme de l’Atlantide depuis qu’il a entrainé Léon Marchand, qu’il ait battu un orque sur un 100m et qu’il ait consommé un repas sous l’eau pendant 2h, en apnée. Il est toujours là et dispo pour aider depuis la création de l’asso, on le kiffe notre Seb.

1 check, 2 blagues et on repart pour le dernier tronçon. On se regarde dans les yeux et on essaye de voter pour celle qui chante le plus mal, il y a du choix. Heureusement princesse Léa chante à peu près juste, disons que c’est la moins pire. Bon les hommes ne chantent pas mieux, mais comme nous sommes polis nous laissons seules les femmes saccager les morceaux qui défilent.

14km et 1h43 plus tard on y est

Après tous ces effort nous franchissons la ligne d’arrivée avec encore pas mal de personnes présentes. On ressent l’humidité, il ferait presque froid. On se regroupe on chante tous, et toujours faux, et on danse … mal également. Avant de passer à la « réception » d’après course on démonte la Joëlette et on se change. On retrouve dans le pneu une défense de cerfs, surement ce qui nous a ralenti. Au bout de 23 animaux écrasés cela va finir par se voir. Arrive le moment des podiums. Les meilleurs montent sur les plus hautes marches et ils appellent les pottoks Joëlette avec la pilote princesse Léa. Ils nous remettent des cadeaux et particulièrement à Léa. Ils avaient appelé dans la semaine afin de connaitre son âge pour la récompenser comme il se doit, bravo à eux.

Un trail qui gagne à être connu et reconnu, même s’il l’est déjà

Quand l’on participe au trail des chouettes, on comprend très vite pourquoi les dossards partent comme des petits pains : c’est une organisation extraordinaire. De la réponse sur les réseaux jusqu’au buffet, en passant par l’accueil et les bénévoles tout est parfait. Ils sont rodés et aiment leur trail cela se voit. Le bureau est disponible, à l’écoute, d’une grande gentillesse et ne souhaite pas simplement accueillir une personne en situation de handicap, mais lui dérouler le tapis rouge. Les bénévoles sont avenants, prévenants et tellement joviaux. Qu’ils soient sur le ravitaillement du 7ème kilomètre, complètements perdus et isolés entre 2 pignes de pins et 3 épis de maïs, cachés avec un masque lumineux ou encore sur le bords de la route à faire la circulation, ils ont tous la banane.

Un parcours au top

Que dire du tracé, tout simplement génial. Un mélange de tout ce qui peut faire un trail réussi : des sigles, des relances, des lacés, des descentes raides et des montées courtes qui piquent. Comme je vous le disais, c’était une première en nocturne pour nous, on a surkiffé. Le noir total au milieu de la forêt Landaise rend l’ambiance particulière. Se retrouver au milieu des frontales en s’ambiançant au son de l’enceinte et des Castafiores c’est étrange et tellement amusant. Vous l’aurez compris, nous avons tous validé cette première expérience et je peux déjà vous dire qu’on a signé pour la 12ème édition l’année prochaine.

Merci à tous

Une sortie en Joëlette ne peut se faire seul, donc mille merci :

  • A l’ensemble du bureau magique de jogging Labenne
  • Aux extraordinaires bénévoles du jour
  • A notre princesse Léa, et ses parents, de nous avoir fait une nouvelle fois confiance
  • Aux  pottoks déjantés adhérents de l’association Sokorritzaileak qui répondent toujours présents
  • Aux animaux sur qui on a roulé, que l’ont a écrasé, mis en pièces, et laissé sécher entre les pins, de ne pas avoir porté plainte. En même temps, sans doute que personne ne vous a encore retrouvé, ou alors pas entier.
  • A tous ceux qui nous poussent et nous font confiance tout au long de l’année

 

Thomas Président Fondateur

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