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La prévention dans le trail thème 1

La prévention, c’est un joli mot qui fait très pro, mais concrètement qu’est ce que l’on entend par là?
Si l’on résume les différentes définitions (on n’est pas là pour prendre des cours), en gros c’est réfléchir à tout ce que l’on peut faire en amont afin d’éviter un accident ou des blessures voire même pire.
Si l’on pense trail, la prévention au sens large du thème, il y a énormément de sujets qui sont touchés.

Commençons par le début, quand on parle de trail, cela fait penser à de belles balades en forêts, en plaines, en montagnes avec une petite fleur dans la bouche et la mèche dans le vent. C’est sympa les randos, sauf que ce n’est pas de la rando mais bien plus difficile.
En effet le trail est une discipline très exigeante qui demande des qualités et de la préparation. On ne se jette pas sur un 21km à la suite d’un pari, lors d’un apéro entre potes. Sur son canapé ça marche, mais la réalité est toute autre.
Prenez l’exemple de l’Euskal Trail au Pays Basque, le 2*25 s’appelle le trail gourmand. Ça fait joli, on pense à l’été, les fleurs qui sentent bons, les apéros, la bonne grosse bouffe…..  Mais 50km dans la face en 2 jours, vous allez voir si c’est toujours gourmand, et si vous n’êtes pas prêt, ça reste de la montagne.
On voit trop souvent des coureurs se lançant des défis démesurés du jour au lendemain, ce qui implique souvent des abandons ou des blessures. Les plus grands champions le disent, il faut y aller progressivement.

Bref la première mesure de prévention est une bonne préparation, progressive et adaptée. Courir sur de l’enrobé plat ne nécessite pas de vigilance particulière, alors que sur du trail il faut anticiper afin de poser le pied sur un sol bien stable et non une pierre qui bouge, sinon crac.

Que ce soit en montagne ou en plaine, vous serez sur des sols instables, de toutes formes, « cabossés », ce qui mettra votre corps à rude épreuve. Les chevilles, genoux, tendons d’Achille, bassin… tout va « prendre cher », il faut s’y préparer. La plupart des blessures sont liées à un déséquilibre musculaire qui va se travailler en renforcement et avec des étirements.

En effet, les étirements sont souvent oubliés, avec les entrainements les muscles se raccourcissement, il faut les aider et les maintenir en étirant. A chaque coureur de trouver son bon moment pour le faire.

Les entrainements vont vous permettre également de connaitre votre corps, ce qui vous aidera en course pour savoir quand accélérer et quand ralentir. Cela sera bénéfique pour ne pas pousser la machine à bout. Le plus dur en trail, si l’on parle de santé, sera quand savoir dire stop. On a tous notre orgueil, mais on n’a qu’une seule vie, le trail est une passion, mais doit rester un plaisir. « votre plus grand adversaire n’est pas la montagne qui se dresse devant vous, c’est vous »
Je suis le premier à me lancer des défis, je veux finir mes courses, mais je sais aussi dire que j’arrête, ce n’est pas une honte, j’ai une vie de famille qui est bien primordiale.

Donc commencez par des petites distances, sans trop de dénivelé puis augmentez petit à petit. Il y a quelques années on entendait encore qu’il ne fallait pas dépasser 2 marathons par an, beaucoup ont largement dépassés ces distances.
Mais attention aussi lors des grosses phases de préparation on accumule de la fatigue, on limite le repos. Et quand on s’est entrainé pour performer sur un objectif on ne s’écoute plus et on va au delà de ses limites. Même si la préparation a été bonne, ne négligez pas les autres paramètres comme les températures qui peuvent être excessives.

Vous l’aurez compris, préparez vous correctement et faites un trail à la mesure de vos capacités, vous aurez toujours le temps de viser plus haut.
Après, si vous n’êtes pas bien et que vous vous trouvez isolé en pleine course, un traileur secouriste Sokorritzaileak passera peut être par là, arrêtez-le, il peut vous aider.

Thomas
Président / Fondateur Sokorritzaileak

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